Ce dimanche, l’association Les Vieilles Mécaniques ressort ses tracteurs de collection à l’occasion de la Fête de la terre.

Didier Bonati (à g.) et François Belliard posent devant un Someca DA 50L qui date de 1950.

La chaleur au dehors est écrasante. Pourtant Didier Bonati a emmené son tracteur pour faire le trajet entre Lesparre et Vendays. Vitesse moyenne : 20 km/h, « avec une pause de vingt minutes pour reposer le moteur. Vous savez, il n’est pas tout jeune, il faut le respecter », précise-t-il. Dans le hangar de son ami François Belliard, ça sent l’huile de moteur. Un établi témoigne de la passion pour cet homme à l’égard des vieilles mécaniques. Pourtant, il n’en fait pas toute une histoire : « Si j’ai le temps de m’en occuper, je les retape. Sinon, ce n’est pas grave, je le fais le lendemain », explique ce retraité, ancien réparateur de machine agricole.

« La mémoire du passé »

Les deux hommes se connaissent grâce à l’association Les Vieilles Mécaniques, qui œuvre depuis une dizaine d’années afin de préserver « la mémoire du passé ». Leur but : « Montrer aux jeunes comment on vivait il y a une soixantaine d’années », avance Didier Bonati, ancien président de cette association, tout juste démissionnaire. Ses fonctions en tant que responsable commercial lui prennent trop de temps. Il a préféré laisser la main.

Un défilé d’une cinquantaine de tracteurs est prévu pour ce dimanche. « Ils sont encore tous dans leur jus », expliquent en chœur ces deux passionnés. Autrement dit, ils sont tels quels, sans réparation. Didier Bonati en possède deux, dont un qui date de 1962, « il a un an de moins que moi », s’amuse-t-il. François Belliard en aura neuf d’exposés, tous en état de marche.

Mécaniques à prix d’or

« Ils ne tournent que pour la Fête de la terre. » Le seul événement organisé par l’association. « On n’est pas assez nombreux pour faire plus d’événements », souligne François Belliard. Mais chaque année, toujours plus de passionnés rejoignent le défilé. Et puis « les gens sont heureux de voir ces vieilles machines. Faut voir aussi les enfants, ils sont émerveillés », rajoute Didier. Car ces vieux tracteurs sont de véritables objets de collection, plus les années passent, plus ils se vendent à prix d’or, même si souvent les pièces ne sont même plus fabriquées : « Les gens les laissent pourrir dans leurs jardins. Quand on veut les racheter, ils les vendent cher », regrette François.

Pour eux, l’important n’est pas que la Fête de la terre soit une réussite financière, mais bien un rassemblement de passionnés. Pour partager un moment autour de ces vieilles mécaniques d’antan chargées de souvenirs.

Source : Sud-Ouest