
A force de vouloir exister dans un monde qui ne leur appartient pas, les usurpateurs se sentent plus forts lorsqu’ils surenchérissent sur des enjeux futiles.
Le but de la manœuvre est de se faire voir plus grands et plus forts qu’ils sont en réalité.
La France pratique de longue date la stratégie de la grenouille, vous savez, celle qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.
Une grenouille vit un Bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? dites-moi : n’y suis-je point encore ?
– Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ?
– Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
Tout Marquis veut avoir des Pages.Jean de La Fontaine
Ils s’accrochent, ils gesticules, ils se gargarisent de leurs prises de paroles scatologiques.
La preuve est faite quand on voit l’image renvoyée par le fleuron de la mode parisienne organisant leur « fashion week » dont le seul but n’est plus de marier la mode, l’art de vivre et le bon gout, mais plutôt enchérir face à une concurrence italo-new-yorkaise aux gouts très douteux.
Nous sentons bien que « l’élite » parisienne ne jure que par une vision faussée et galvaudée de ce qu’est la France.
C’est comme si nous comparions un plat de pâtes aux truffes avec une poutine québécoise.
Nous vivons depuis trop longtemps dans un système que nous savons certes limité et voué à disparaitre, mais aussi voleur et sans scrupules.
La preuve est refaite et re-refaite, selon le énième premier ministre de droite qui nous est proposé, je cite : « sans se renier de nos convictions », à cause du « réchauffement climatique » (d’où ils puisent leurs super-bénéfices) et du « terrorisme » (d’où ils puisent leurs principales lois d’exceptions).
Par conséquent, la seule voie politique qui nous est proposée est la suivante : il faut avancer dans l’immobilisme et surtout dans le conservatisme (ça c’est très politique).
Ils nous prendraient pas pour des cons le gars par hasard ?